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Laïcité 2005
20 juin 2010

Des pressions contre une œuvre auscitaine

 

La mairie d'Aire-sur-l'Adour a décroché hier une œuvre de Christine Fort exposée dans la cité landaise. L'artiste gersoise avait été invitée par l'association Annexe urbaine à participer à une expo collective sur les sept péchés capitaux, soutenue par la ville. Ces œuvres devaient être installées dans des lieux publics du 7 juin au 31 août. Tout a bien débuté et « nous avons eu de très bons échos » dit Angèle Chanjou, présidente de l'association. Y compris de la mairie dont elle loue le travail. Puis vendredi, jour du vernissage, la municipalité a demandé à l'association de décrocher l'œuvre. Le motif ? Le matin même, « nous avons des protestations plus que vives qui sont arrivées », dit Gilberte Pandart, adjointe en charge de la culture. « De catholiques », précise-t-elle en se défendant de censure « car le 7 juin,

 

[nous avons] accroché toutes les œuvres ». L'élue précise qu'elle et le maire en ont discuté avec Christine Fort lors du vernissage. Car l'association avait demandé que le décrochage ne se fasse qu'après l'inauguration et que l'œuvre soit ensuite exposée dans son local. Les services municipaux devaient œuvrer samedi. Hier, Christine Fort était accablée par cette affaire, d'autant que pendant quelques heures, l'œuvre semblait avoir disparu. Un souci de communication : les services municipaux l'avaient bien décrochée mais très tôt. Elle devrait rejoindre la vitrine demain. Mais que représente ce panneau pour avoir suscité une telle levée de boucliers ? Il a été réalisé en avril dans le cadre d'un travail de réflexion que mène Christine Fort sur l'actualité: elle travaille et repeint des textes et images. Il s'agit d'une « Une » de Libération qui traitait des scandales de pédophilie au sein de l'Eglise catholique. « Cela n'était pas fait dans une idée de provocation », dit-elle, « c'est vraiment une image d'actualité. Il n'y avait pas de mal pour moi ».

Mais les protestataires n'ont pas apprécié de voir voisiner les mots pédophiles et pape. Gilberte Pandart dit que la municipalité a agi par souci d'apaisement «dans un contexte de fêtes et avec des gens très remontés». Annexe urbaine n'a pas la même analyse. « Je pense qu'ils n'ont pas mesuré ce que ça représentait de céder », dit Angèle Chanjou. F.R.

PUBLIÉ LE 20/06/2010 08:06 | LADEPECHE.FR

http://www.ladepeche.fr/article/2010/06/20/858466-Des-pressions-contre-une-uvre-auscitaine.html

christinefort

 

http://journalduneresistante.blogspot.com/

 

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